5 décembre 2018

Nouvel espace et clap de fin

Allo ! Ya quelqu'un ? Si oui, retrouvez moi sur mon nouvel espace d'écriture ici : www.lesmotsdeteclaire.com

Dans quelques jours, la bulle de T fermera ses portes pour laisser la place à d'autres mots.
Merci à celles et ceux qui ont été les lectrices et lecteurs des premières heures et des suivantes.
Je ne lâche pas l'écriture et là je franchis une nouvelle étape. J'écris de nouvelles pages.

En bref, cela me fera plaisir de vous avoir à mes côtés. Retrouvons nous donc sur www.lesmotsdeteclaire.com

A très bientôt :)

12 septembre 2016

La graine de jongleuse pour écrire

Ceux qui s'en sortent dans cette vie ce sont les jongleurs. Tous les survivants ont en eux cette graine de jongleur. A force d'expériences, elle finit par germer en nous. Dans certains cas, elle peut ne pas apparaître et là nous passons à côté de nos vies, d'opportunités, de moments clés qui auraient pu tout changer.

Photo prise sur l'île de Ngor à Dakar, au Sénégal

1ère expériences avec l'écriture

J'ai commencé à écrire pour externaliser ce que je ne pouvais pas par la parole car trop jeune pour tenir certains propos. Trop jeune pour "répondre" aux adultes. Les mots et poèmes que j'écrivais permettaient de faire sortir toutes ces pensées qui étaient emprisonnées. Et puis j'ai eu mes premières parutions dans le journal du collège dans lequel j'étais élève à l'époque (Libermann). Ce n'était pourtant pas gratifiant pour moi car mes articles étaient souvent remaniés. Ce qui me laissait penser que je n'étais pas à la hauteur.

En classe de 5e, j'ai écris ce que je nommerai aujourd'hui ma 1ere nouvelle, elle retraçait 2 épisodes marquant de mon enfance. J'avais eu le courage de la faire lire à 2 ou 3 personnes conquises par l'histoire. Mais au fond, c'était des amis, qu'est ce que cela pouvait bien valoir ?

En classe de 4e, une parcelle de libération se fait voir avec le cours d'art dramatique. Notre professeur nous apprend à écrire des poèmes, des pièces de théâtre et comble du bonheur, un de mes poèmes est sélectionné pour être joué sur scène à la fin de l'année scolaire. En plus d'avoir écrit le texte, je devais le jouer. Malheureusement aucun membre de ma famille n'avait pu venir mais je ne n'oublierai jamais la salve d'applaudissements qui avait résonné ce jour là à La Maison des Jeunes et de la Culture à la fin de mon passage. Encore une fois le doute persistait néanmoins : ce moment avait il réellement de la valeur si je ne pouvais le partager avec aucun de mes proches ?

Au fil du temps je continuais à écrire sous forme de poèmes ou parfois de journal intime mais sans plus. Et puis la terminale, le bac, l'université.

Le blogging, une nouvelle forme d'écriture & l'ouverture sur le monde professionnel

Vivant dans un pays étranger, je commence mon 1er blog où je parle de mon intégration et des expériences du quotidien. A cause des études universitaires, des contraintes de la vie, je m'arrête et reprends à plusieurs reprises sur les mêmes thématiques. Je traverserai même une phase blogging spécial mode avec un focus sur le pagne pour basculer enfin sur les évènements culturels.

C'est à ce moment que je suis repérée par des webzines de la place dakaroise. D'abord par Dakar 2 nite, ensuite par la plateforme www.ausenegal.com et le magazine Le 221. Mon blog m'offre alors le sésame du poste de rédactrice culturelle tandis que je continue mes études en parallèle.

En devenant officiellement rédactrice, j'ai commencé à écrire en suivant les thématiques imposées. Heureusement, blogguer m'aidait toujours à garder la tête hors de l'eau, à rester créative sur des sujets librement choisis.

Dans tout ce processus, un rêve demeurait : celui d'écrire réellement une histoire, une fiction. Ecrire des articles sur différents sujets, blogguer me servait d'excuse pour travailler mon style. La réalité c'est qu'en fait, je n'ai fais pendant tout ce temps que retarder l'échéance et le moment où je finirai par comprendre que soit je ne ferai pas une carrière d'écrivain soit j'en ferai une.

Et puis en discutant avec une amie la question fatidique m'est posée : est ce que tu écris vraiment ?

La vérité crue m'est donc apparue : je n'écrivais pas. Du moins pas dans le registre qui me fait rêver depuis longtemps. Je fuis, je m'adapte, je fais des pas en arrière, je gagne ma vie et je continue de rêver que j'écrirai et pendant ce temps, le temps ne s'arrête pas pour moi...  A cela se rajoutent ces doutes omniprésents : est ce que si j'écris une fiction cela plaira ? Y aura t-il un public, des lecteurs, une reconnaissance ? Et si au fond je n'ai aucun potentiel et que je me fais laminer par les critiques ?

Après avoir lu et discuté avec plusieurs rédacteurs, aspirants écrivains et écrivains, j'ai fini par me rendre compte que toutes ces craintes et questionnements nous habitent tous. Et cela pas que dans l'écriture. Ce qui fait la différence et le point commun avec ceux qui ont réussi ou sont allés au bout de leur rêve c'est qu'ils ont appris à jongler, à avancer malgré les doutes, à avancer malgré les circonstances incontrôlables de la vie.

Alors je dois devenir une jongleuse, je dois faire germer cette graine en espérant qu'elle existe en moi. Les circonstances ne seront jamais parfaites, il y aura toujours des doutes, des remises en question, mais si je veux donner une chance à mon rêve, je dois arriver à être une jongleuse.


A très bientôt.

T

31 août 2016

Bye bye Sénégal...

Plusieurs jours et semaines que je pense à écrire ce billet. J'avais même déjà le titre en tête. Comme beaucoup de choses dans ma vie, depuis quelques mois, j'ai décidé de prendre du temps, du recul. Mon envie d'écrire et de partager demeure mais je dois trouver, encore une fois, une nouvelle façon de le faire. Une façon qui reste fidèle à moi même. Rester soi même... tout un programme.



A coup de citations, de lectures, spiritualité et de bien d'autres méthodes, on y arrive parfois. Et par moment dans certaines circonstances on doit s'adapter aux événements, se décider très vite et alors le "rester soi même" n'est plus qu'un ensemble de concessions.

Quitter le Sénégal, repartir à zéro ou presque, commencer une nouvelle vie dans un continent dont je ne suis pas originaire bien que mon attachement au continent africain reste intact voilà où j'en suis... Cela ne s'est pas fait sans déchirement mais parfois dans la vie comme je le disais tantôt il faut faire des concessions.



Au début, vivre dans un nouvel environnement a un parfum de vacances, et puis après on se souvient qu'en fait on est parti pour un long moment. Alors j'ai emporté mon car rapide miniature du Sénégal, ma carte du Cameroun et mes tenues traditionnelles éthiopiennes car c'est en quelque sorte la somme de ce que je suis (et aussi tout ce qui a pu tenir dans ma valise). Et la devise de ce nouveau chez moi s'agence parfaitement à cet attachement à mon passé "Je me souviens", je me souviendrai toujours. Ce n'est qu'un aurevoir Sénégal.



A très bientôt.
T♧